Présentation animée
1ère de couverture
4ème de couverture
Extraits / Feuilleton
 
Sommaire
Préface
Quand on m’a demandé de faire une préface, je me suis bien demandé ce que j’allais y écrire. On m’a alors dit d’ouvrir des bouquins chez moi et de regarder un peu ce que les « Autres » font, me faire une idée, et rédiger une préface. Moyen l’idée. Je vais juste vous exposer en quelques mots la naissance de ce roman, cela me semble important, et cela a même une signification que vous découvrirez (peut-être…) après avoir achevé votre lecture.

Eté 1998,

Mon très cher ami Kris, que je revoyais après trois semaines de vacances dans le sud de la France, me présenta un petit cahier d’écolier orange, déjà bien usé. En me le tendant il fut très vague et me demanda simplement de « lire ça ». Sur la couverture il y avait écrit « 10 jours à vivre ». Me sachant curieux, il savait déjà que j’allais dévorer les pages une à une jusqu’à la dernière. Je fus à la fois très étonné qu’il ait écrit ça sans m’en parler, et ravi qu’il me demande mon aide pour son projet. Ce manuscrit qui se révélera n’être qu’une base avait la forme d’un scénario, et Kris me dit très clairement qu’il voyait cette histoire en film et qu’il fallait au plus vite que je tape tout à l’ordinateur pour l’envoyer à des réalisateurs ! L’idée me parue un peu trop ambitieuse (mais vous apprendrez comme moi que rien n’est trop, que les choses sont) mais son histoire était si accrocheuse que je le laissais parler. Et pour parler, lorsque qu’il croit à une chose, rien ni personne ne peut le faire changer de voie. Malgré le scepticisme dont je faisais preuve à cette époque, face à tant d’engouement, nous nous sommes accordés pour travailler ensemble sur ce projet. En le raisonnant un peu (il m’a fallu de longues heures) je réussis à le convaincre de viser dans un premier temps (espérons que cela ne soit qu’un premier temps) l’édition d’un livre. Tel fut notre objectif dès septembre 98.

La première étape,

…fut de retoucher le texte pour lui donner un aspect lisible ! Kris a une manière de s’exprimer à l’écrit totalement inimaginable pour le commun des mortels. Mais c’est bien là toute son originalité. En quelques mots, quelques phrases, il donne une sorte de profondeur émotionnelle à son récit, mais il est tellement concis que les évènements se poussent et s’entrechoc à leur lecture ! En quelques jours j’écrivis deux trois pages à partir de quelques lignes du manuscrit et je le fis lire à quelques personnes enjouées elles aussi par ce début. Et là, plus rien. Aujourd’hui encore je ne serais dire ce qui m’a fait m’éloigner de ce projet. Mes études, ma vie… durant de longs mois, presque plus une ligne ne fut écrite. Kris gardait son enthousiasme et son bagout mais rien ni faisait, je ne « sentais » pas sous quel angle écrire pour que cela ne devienne pas un livre « bateau » ni que cela soit trop originale au risque de n’avoir que peu de lecteurs.

Eté 2001,

Deux voir trois chapitres d’écrits. En trois ans je n’avais pu écrire rien de très intéressant. Désappointant. J’en arrivais à me dire que j’avais fais une boulette de m’engager dans cette affaire, et que j’avais fait perdre du temps à Kris. Le remord me rongeais, je ne dormais plus, ne manger plus, je n’avais plus aucun contact avec l’extér… non non là je vais trop loin. Rien de tout cela. Un matin d’août, je me levai vers 10h sans quelque chose de très précis à faire. Quand quelque chose se passa. En petit-déjeunant, un de mes rêves de la nuit passée resurgissait à ma conscience et se mélangeait à mes pensées. Cela me donnait une sensation étrange mais pas désagréable, je me laissais allé assis devant mon bol de café lorsqu’une idée très claire vînt tout interrompre. Et cette idée, je l’ai tout de suite couchée sur papier, je savais que c’était là ce qu’il manquait au manuscrit de Kris. Pas de doute présent dans mon esprit, comme si j’avais toujours su ce que j’étais en train d’écrire, comme si j’avais déjà tout écrit. Dès la fin de la matinée je retrouvais Kris pour lui exposer mon idée. Il m’écouta attentivement en me regardant avec des yeux tout ronds. Une fois je j’eus fini, il sourit et dit :

« On l’a. ».

Bonne lecture.

Nicolas COLLIN

Haut de page